NEWS de l'ATELIER DES DIALOGUES
LEARNING EXPEDITION (un voyage apprenant) à SIMONE, Camp d'entraînement artistique
Au début du printemps, avec Anne-Laure Lemaire, directrice artistique de SIMONE, camp d’entrainement artistique, j’ai organisé une learning expedition (un voyage apprenant) à SIMONE, à Chateauvillain en Haute-Marne, dans l’ancien site industriel Le Chameau.
Le conseil d’administration de SIMONE, Lidwine Prolonge, sa chargée de développement (et performeuse), et les bénévoles (artistes, agriculteurs, infirmières, commerçants, retraités) ont accueilli Blandine Chazelle, facilitatrice, pour le Festival des naissances (Auvergne), Jean-David Oleknovitch, informaticien-entrepreneur et spécialiste des espaces de coworking et des incubateurs, et cofondateur d’Epicentre, un tiers-lieu à Clermont Ferrand, Gaétan Pouly, fondateur de Les Sens en Herbe et agriculteur (Auvergne), Christophe Thiébaut, expert-comptable, conseil en stratégie et expert des questions culturelles à Strasbourg, Président de la galerie de photographie La Chambre, Françoise Le Jallé, chargée de mission handicap à l’université de Strasbourg, enseignante et consultante dans le secteur médico-social, Martine Altenburger, de l’ensemble de musique contemporaine ]h[iatus (Creuse), Clara Cornil, chorégraphe et anthropologue, codirectrice artistique de la compagnie Les Décisifs (Haute- Marne), ainsi que Laurence De Sève, musicienne performeuse à Bagnolet.
La rencontre et le dialogue entre des profils aussi différents sont tout à fait épatants :
Villes très riches, moyennement riches, villages – la pauvreté de la diagonale du vide (qui traverse la Haute-Marne et la Creuse) – les cultivateurs de la terre et leurs interrogations sur l’écologie, leur responsabilité, leur vision politique – les artistes à la croisée du soin, de la transformation de la société de consommation, par la transmission de leur pratique, et de la puissance de leur art ; les questions d’hospitalité, d’apprivoisement de la lenteur, de la frugalité – les entrepreneurs et leur aisance à mettre en perspective les enjeux économiques et de marché et à parler de développement avec confiance.
Notre but : par résonance d’expériences, trouver des angles particuliers, des pistes nouvelles, se rassurer, se mettre au défi, respirer, prendre du recul.
Notre approche : deux jours de dialogues en grand cercle, de 10 à 20 personnes en fonction des moments, deux ateliers de dynamisation, avec douche de questions permettant au porteur d’une problématique de cheminer, un atelier de vision/projection du futur de SIMONE, et aussi des temps de repas. Une promenade, des siestes, et bien entendu la visite de SIMONE. Nous avions fait le choix de ne pas préparer de programme. Chacune des étapes a été décidée en collectif, après une demi-journée de présentation par chacun/chacune de qui il/elle est, de son projet et de son désir d’être là.
La question de l’espace, du lieu et de ce qu’il ouvre comme champ des possibles a été l’un des fils suivis pendant les deux jours de découverte :
Quels sont les incontournables de la création d’un tiers-lieu ?
En quoi un lieu est-il « tiers-lieu » ?
Comment le rendre pérenne ?
Qu’est-ce qui fait venir les gens ?
Comment l’espace crée-t-il une possibilité de création en soi ?
Comment l’inédit esthétique d’un lieu induit-il ouverture ou inhibition ?
Comment les personnes s’approprient-elles un lieu ?
Comment un lieu peut-il être à la fois résidence, accueil, bureau, lieu de co-working, de répétition, de spectacle, de conférences, d’expositions, de vide dressing, de cinéma, de bal, un bar associatif, une amap, un point librairie, une épicerie fine ? Tout ceci est pourtant la quasi-exacte description de la fertilité de SIMONE (voir le site ci-après) !
Comment l’espace peut-il offrir de nouveaux repères par rapport au temps ?
Qu’est-ce qu’un incubateur ?
Comment un espace est-il politique ?
Les autres questions se tissaient autour de l’économie de ce type de lieu et autour du leadership et de la communauté.
Quel modèle économique ?
Comment co-construire vision/engagement/élan/mouvement ?
Comment ne pas s’épuiser ?
Comment accepter la lenteur pour un rayonnement en profondeur ?
Comment faire émerger la communauté ?
Comment permettre à l’autorité du leader de s'exercer ?
Comment prendre des décisions de manière collégiale ?
Chacun est reparti boosté, avec de nouvelles questions, des pistes éliminées, d’autres émergentes, plus de confiance en soi et un réseau élargi de belles personnes en mouvement.
A découvrir :
Bien à vous
Catherine Redelsperger
L’ATELIER DES DIALOGUES est une invitation à préparer des protocoles de conversation laissant « du temps » pour que la rencontre et la confiance puissent naître.